Bien choisir ses équipements de moto - partie 1/2
Avant de s’élancer sur les routes au guidon de son deux-roues, il est important de bien s’équiper. Nous le savons toutes et tous, notre seule protection sont les vêtements que l’on porte. En cas de chute ils seront les premiers au contact du bitume. Alors même si le casque et les gants sont les seuls équipements obligatoires, être protégée de la tête aux pieds est essentiel. Casque, gants, combinaison, veste, pantalon, chaussures : tour d’horizon des vêtements de protection à porter à moto, que ce soit pour un trajet de 5 minutes en ville ou un road-trip de plusieurs jours voire semaines. Revue de la tête aux pieds.
Un casque adapté
Obligatoire depuis 1979, le casque est un élément de sécurité essentiel. Il est obligatoirement homologué, la référence se trouve sur l’étiquette dans le casque, étiquette à ne surtout pas couper. L'homologation vient de changer, il s'agit maintenant de la norme ECE 22-06 plus contraignante que l'ancienne. Vous pourrez trouver en vente des casques à la norme 22-05 jusqu'en 2024. Pour plus d'information sur la norme.
Modulable, jet, intégral, aventure, cross, le style de casque dépendra de votre pratique à moto et du degré de protection que vous attendez. Un jet ou modulable porté ouvert, sera aéré mais protégera moins votre mâchoire en cas de chute. Un intégral sera plus ou moins lourd, plus ou moins insonorisé en fonction de sa vocation : route, piste. Une fois que vous avez déterminé le type de casque, il reste à choisir la marque, la couleur, la taille. Et là rien ne vaut un tour en magasin spécialisé moto voir spécialisé casque pour essayer, essayer, essayer.
Votre casque se porte attaché, il est sinon considéré comme non porté. La jugulaire doit être au contact du menton sans être trop serrée. Pour le choisir ne vous fiez pas à sa déco mais enfilez-le ! Chaque marque, voir chaque modèle, a une forme de calotte différente. Vous pourriez être conquis par le look mais votre tête refusera de le porter plus de 5 minutes car la forme ne vous convient tout simplement pas, dans ce cas renoncez à cette déco façon motoGp ! Lorsque vous enfilez le casque vous ne devez ressentir aucun point dur sur votre crâne, aucune gêne. Une fois sur votre tête, bouge-t-il tout seul ? Il est trop grand. Vous sentez-vous compressé ? Il est surement trop petit. La différence est parfois subtile entre un casque ajusté et une taille trop petite. N’hésitez pas à le porter 5 voir 10 minutes dans le magasin. S’il est petit, une gêne se fera ressentir assez rapidement. Certains magasins proposent l'essayage en roulant, n'hésitez pas !
Vous avez eu du mal à l’enfiler mais une fois passé, vous êtes bien dedans ? Certaines marques ont des mousses plus épaisses au niveau du menton pour l’insonorisation, vous serez enveloppé dans le casque, passé la difficulté d’enfilage c’est la bonne taille.
Viennent ensuite les accessoires, certains casques sont désormais pré-équipés pour des systèmes intercom, est-ce indispensable pour vous ? Le casque dispose-t-il d’une visière solaire amovible ? Si vous portez des lunettes, les branches passent-elles facilement dans le casque et est-ce confortable ? Comme il s’agit d’un équipement de sécurité, prenez-le temps nécessaire.
Une veste protectrice
Veste ou blouson de moto quelle est la bonne dénomination ? Peu de réelle différence, la veste sera plus longue et couvrira les fesses, le blouson pourra être un peu plus court. Là encore, plusieurs styles possibles : aventure, type baroudeuse des steppes, urbaine, prête à courir entre deux rendez-vous, sportive, comme échappée d’un circuit ? C’est votre choix.
Cuir ou textile ? Historiquement le cuir est la matière phare des blousons de moto, le perfecto de cuir noir, image du rebel et garant de protection. Aujourd’hui les textiles ont énormément évolués et certains sont plus résistants que du cuir. Cordura, Armalith, kevlar, à chaque textile ses spécificités. Le cordura ressemblera plus à une « toile technique » et est largement utilisé dans les ensembles dit « aventure » avec de multiples poches, un look de baroudeur prêt à affronter les déserts et les steppes. Le kevlar est le plus souvent utilisés en doublure sous forme de « patch » qui couvrent quelques zones à protéger, sous des textiles moins résistants. L’Armalith intègre sa fibre de résistance directement dans le coton et ressemble le plus souvent à du jean mais peu aussi ressembler à du cuir dans sa version enduite, utilisée pour la veste 2Milesix. Pour en savoir plus entre l’Armalith et le kevlar.
L’homologation n’est pas obligatoire sur les vestes, mais elle garantie que le produit a passé des tests et permet de comparer les vestes entre elles. C’est pourquoi dès les débuts de 2MileSix, nos vestes et jeans ont passé les tests d’homologation. Ils sont certifiés par un des laboratoires les plus exigeant d’Europe. Il existe différents niveau de certification en fonction de la résistance.
Allez-vous porter votre veste, en été, en hiver, en ville, en roadtrip, en montagne, en bord de mer ? Certains blousons sont équipés de doublure thermique et de doublure étanche pour pouvoir être portés « en toutes saisons », sauf qu’une fois toutes les doublures enlevées, la veste été est souvent trop grande, pas ajustée. Le doublure étanche se porte-t-elle entre la doublure thermique et la partie extérieure ? Aurez-vous le temps de la remette en cas de pluie ? Il y a-t-il assez d’ouvertures pour les aérations ? Certaines vestes haut de gamme sont laminées gore-tex c’est-à-dire que le textile est enduit pour être étanche tout en étant respirant.
Certaines vestes été sont aérées pour laisser circuler l’air, vous serez moins bien protégées au niveau des zones en mesh, car l’homologation autorise des résistances moindres à certains endroits du corps, en fonction de la probabilité de toucher le sol lors d’une chute.
Une fois déterminé votre besoin, encore une fois, essayez. La veste a-t-elle la bonne carrure aux épaules ? Pouvez-vous bouger les bras, vers l’avant notamment, sans ressentir de gêne au niveau du dos et des bras ? Les coques de protections sont-elles à la bonne place ? Sont-elles gênantes, font-elles une carrure de déménageur ? Sont-elles de niveau 1 ou 2 ? Votre poitrine est-elle compressée ? La taille est- elle flottante ou au contraire trop serrée ? Est-ce que vous vous sentez bien dedans ? Toutes ces questions sont celles que nous nous posons à l’essayage d’un blouson moto et surtout celles que nous avons en tête lors du développement de la veste Bonnette.
Dans ces questions il y a l’essentiel, tout ce qui correspond à la sécurité et à votre pratique de la moto et il y a le superflu, les fonctionnalités intéressantes mais qu’on n’utilisera pas forcément.
Une paire de gants homologués
Comme le casque, les gants sont obligatoires et obligatoirement homologués ! Il sont certifiés selon la norme EN 13594. Ne coupez pas l’étiquette de certification car en cas de contrôle, vos gants seront considérés non certifiés. Il existe différents niveaux d’homologation, et donc différents niveaux de protection. La encore, vous avez le choix entre différents styles, et cuir ou textile. Chaque marque de gant à sa façon de tailler. Les points importants sont la longueur des doigts la largeur de la paume, la patte de serrage au poignet et la manchette au poignet.
Les doigts du gant doivent être un peu plus long que les vôtres lors de l’essayage, car lorsque vous aurez les mains sur les poignées de la moto, les doigts vont s’enfoncer dans le gant. Si les gants sont trop court, lorsque vous monterez sur votre moto vous allez vous retrouver avec la couture coincée entre l’ongle et la pulpe du doigt, tout sauf agréable.
Si la paume est trop serrée vous ne serez pas à l’aise pour conduire. Certains gants intègrent des coques de protection des métacarpes, dans ce cas, cette protection doit être placée correctement, ni trop petite, ni trop grande sinon son efficacité est réduite voir nulle. Les gants les plus racing dédiés à la pratique de la moto sur piste intègrent des liaisons entre l’auriculaire et l’annulaire pour éviter le retournement de l’auriculaire en cas de chute à haute vitesse. Beaucoup de gants, quelque soit la pratique, intègrent des protections de paume placées à la base du pouce car c'est souvent la paume de la main qui touche le sol en premier.
La patte de serrage au poignet est essentielle, elle permet d’ajuster le gant à sa main, faites attention à la qualité des matériaux et textiles employés, le velcro risque-t-il de ne plus adhérer au bout de quelques roulages ? Les élastiques semblent-ils résistants ? Elle ne doit pas trop vous serrer le poignet au risque d’avoir des fourmis dans les mains après quelques heures de conduite.
La manchette du gant peut être longue ou courte, c’est au choix, sauf sur piste ou seuls les manchettes longues pour recouvrir la combinaison sont autorisées. Avec une manchette courte le risque est d’avoir des courants d’air entre la manchette et la veste, voir des coups de soleil en été. La manchette longue bloquera les courants d’air et protègera la peau en cas de chute. La manchette passe-t-elle par-dessus la manche de votre veste ou il y-a-t-il conflit entre votre gant et votre manche de veste ?
Les gants d’été sont plus légers, vous aurez plus de préhension avec, les commandes de la moto seront plus au contact de votre main. Les gants mi-saison sont légèrement doublés et les gants hiver doivent couper l’air froid de vos roulages hivernaux. Sur ces derniers, si la doublure n’est pas accrochée avec la membrane externe alors vous risquez d’avoir la doublure qui part avec vos mains lorsque vous les enlevez et ensuite il est très difficile de les remettre en place. Surtout lorsqu’on est à un péage d’autoroute, moteur tournant avec une file de voiture derrière soi, c’est du vécu. Dernière possibilité : les gants chauffants, moins épais que les gants hivers, ils intègrent une résistance sur le dessus de la main qui va vous empêcher d’avoir froid et agir comme une barrière. Inconvénient : soit ils sont sur batterie et vous devez avoir les batteries dans les gants ce qui représente un poids supplémentaire, soit ils sont branchés sur la moto, ne pas oublier de débrancher les gants lorsque vous descendez.
Comment bien choisir pantalon et chaussures de moto dans la partie 2 de cet article.
Roulez-vous totalement équipée et comment choisissez vous votre équipement ? dites-le nous en commentaire.