Trouver des ateliers qui produisent des jeans est une chose, en trouver qui puissent répondre au cahier des charges moto en est une autre. En effet, les contraintes techniques sont importantes et même si, dans les ateliers la confection est encore manuelle, la production est organisée pour simplifier les différentes étapes afin de réduire le temps et ainsi les coûts. Certains ateliers mécanisent un maximum les étapes et ont, par exemple, des standards de taille pour les poches arrière de jean. C’est au créateur de rentrer dans les contraintes de la production.

Mais les coutures de la norme moto sont particulières. En effet, une première couture qui lie les deux textiles doit être protégée par une épaisseur de tissu et une deuxième couture. Avec cette contrainte, le temps de confection est allongé : au lieu d’une opération de production, il y en a deux. Lorsque le pays de production a un coût de travail/ de la main d’œuvre bas, doubler le temps de travail a un impact léger sur le coût final, mais sur des coûts français, la facture peut vite s’envoler.

Le sourcing des matières et accessoires répond également à ces contraintes : résistance et proximité.

- L’Armalith vient d’Espagne.

- Le textile des poches des jeans, des poches de protection des genoux et hanches ainsi que la doublure et le néoprène de la veste viennent de France (Rhône-Alpes), les doublures des poches de la veste viennent d’un fournisseur français, fabriqué en Europe. Les pressions et fermetures éclairs de France.

Le fil est étranger car il vient d’un des leaders internationaux.

Veste et jeans subissent un premier lavage avant la mise sur le marché. Ce premier lavage qui va donner au produit sa taille définitive, après le rétrécissement, est également effectué en France, deux ateliers participent à ce process.

Et les protecteurs de choc ? Il n’y a pas de fournisseur en France, mais le fournisseur choisi est européen et les protecteurs sont également fabriqués en Europe.